Inégalités dans le monde du sport :

Un regard sur la disparité entre entraîneur·es et athlètes

Alors que les Jeux Olympiques se rapprochent à grands pas et que la France s’interroge sur son identité sportive, notamment avec des figures comme Florent Manaudou et Teddy Riner, je souhaitais mettre en lumière les inégalités persistantes qui caractérisent le paysage du sport, en particulier en Belgique

Dans de nombreuses fédérations de sports amateurs, une disparité frappante se fait jour : d’un côté, entraîneur·es avec parfois des salaires très confortables (le double voire le triple que les sportif·es), de contrats à durée indéterminée et quelquefois sans aucune exigence de résultats ou de reddition de comptes. Ces situations varient selon les fédérations. De l’autre, des athlètes, même parmi les plus performant·es, luttent dans des conditions précaires.

Certain·es athlètes se préparent pour les Jeux Olympiques sans même avoir de contrat, jonglant avec la recherche de sponsors, des emplois à temps partiel pour joindre les deux bouts. Bien que des dispositifs comme l’ADEPS puissent offrir un certain confort, cela reste des contrats à durée déterminée, renouvelables annuellement indéfiniment, assortis d’objectifs définis de manière unilatérale. Ces athlètes sont soumis·e à une évaluation annuelle rigoureuse et doivent rendre des comptes sur leurs performances passées. Et pourtant, même en atteignant ces objectifs, ils, elles ne bénéficient ni de primes, ni d’augmentations. Pire encore, les objectifs futurs peuvent être relevés, qu’ils soient atteints ou non.

Dans ce contexte, les athlètes se retrouvent seul·es responsables de l’atteinte de leurs objectifs, contraints de gérer leur carrière dans une situation de précarité permanente. Cette critique ne vise pas à dévaloriser le travail des entraîneur·es, qui est tout aussi difficile et méritoire, ni celui de l’ADEPS qui permet de vivre du sport de haut niveau. Cependant, il est légitime de s’interroger sur cette disparité de traitement au sein de l’écosystème sportif.

Notons également que les athlètes sont rémunérés selon des barèmes similaires à ceux des professeurs en fonction de leurs études, et non de leur performance tandis que les entraîneurs bénéficient souvent de salaires plus élevés en fonction de leur expérience.

En fin de compte, c’est l’athlète qui se tient sur la ligne de départ, qui prend les coups et qui se bat pour la victoire. L’entraîneur·e, bien que jouant un rôle essentiel, est avant tout un·e guide. Alors pourquoi cette différence de traitement persiste-t-elle ? Pourquoi les contrats à durée déterminée, renouvelables indéfiniment, sont-ils imposés aux athlètes alors qu’ils sont illégaux dans d’autres domaines ? Même les athlètes les plus performant·es sont soumis à ce régime d’incertitude. Il est temps de repenser ces normes et de s’engager à promouvoir un traitement équitable pour tous les acteurices du monde du sport.

Étiez vous au courant de ces statuts ? Que pensez-vous de cette disparité ? Quelles actions pouvons-nous entreprendre pour créer un environnement plus juste et égalitaire pour les athlètes ?